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Zones des attaques mortelles de requin

Si vous préparez vos navigations pour un tour du monde en voilier, vous avez sans aucun doute déjà entendu des actualités concernant des attaques de requins dans le monde, il peut être prudent de connaitre les zones de baignade à risques en raison de requins agressifs.

Voici une carte représentant les attaques de requins mortelles qui ont été recensées depuis le 17ème siècle.

La carte du monde des attaques mortelles de requins

L’Australie et l’Afrique du Sud arrivent en tête de ce grand classement historique avec respectivement 153 et 54 attaques comptabilisées. L’île de la Réunion n'est pas en reste puisqu'elle totalise 18 attaques fatales. Depuis 2011, sept personnes ont perdu la vie dans les eaux de ce département et région d’outre-mer français.

Remerciements à l'équipage de Black Lion pour cette vidéo.

 Sur certaines plages on constate une augmentation des attaques de requins depuis ces dernières années. L'une des explications vient de la forte croissance de la pratique des sports aquatiques comme le surf ou la plongée sous-marine depuis quelques années. Peut-on également mettre cela sur le compte de la surpêche qui entraîne un manque de nourriture poussant les squales à se rapprocher des côtes ?

Mais plus généralement, pour la troisième année consécutive, les attaques de requins ont diminué en 2020. Dans le monde, on a recensé l’an dernier 57 morsures de requins, contre 64 morsures en 2019 et 66 en 2018, selon les chiffres de « l’International Shark Attack File » de l’Université de Floride.

En revanche, sur ces 57 morsures non provoquées, 10 d’entre elles ont entraîné des décès, ce qui fait de 2020 l’année la plus meurtrière depuis 2013. L’on dénombre six morsures mortelles en Australie, trois aux États-Unis et une dans les Caraïbes, dans les eaux de Saint-Martin.

Les experts de Floride rapportent que six des dix morsures mortelles ont été causées par le requin-blanc, qui est en outre impliqués dans au moins 16 morsures l’an dernier. Le requin-tigre fait également partie des requins tueurs (deux décès en 2020). Ces études sur les attaques de requins doivent être prises avec précautions, en raison des incertitudes sur l’identification des espèces en cause. L’université de Floride précise par exemple que les requins appartenant au genre des « Carcharhinus » sont responsables de bien plus d’attaques que ce que l’on croit.

En 2021, 73 attaques se seraient produites dans le monde, dont 47 aux Etats-Unis.

Ces carnivores se nourrissent essentiellement de poissons, coquillages et mammifères marins. Seuls 5 % d’entre eux ont une alimentation exclusivement composée de plancton : il s’agit du requin-baleine et du requin-pèlerin qui sont également les deux plus grands requins au monde. Ce redoutable prédateur n’a d’ailleurs qu’une crainte : l’orque, également connu sous le nom de “baleine tueuse”.

Comparatif avec d'autres animaux ayant causé la mort de l'homme :

  • Requin : environ 10 morts/an
  • Chien domestique : environ 180 morts/an
  • Éléphant : environ 500 morts/an
  • Serpent : environ 50.000 morts/an

Parallèlement à cela des millions de requins sont pêchés illégalement chaque année dans le monde pour leurs ailerons (shark finning), perturbant l’équilibre naturel et impactant la biodiversité marine. Malheureusement peu de personnes semblent s’en émouvoir et peu d’actions sont mises en œuvre pour arrêter ce désastre écologique.

Autres animaux que vous pourriez croiser lors de vos baignades et qui sont mortels

  • le crocodile marin (Océanie, Australie, Asie du sud) ou d'eau douce (lac lors du passage de Panama, ...)
  • le serpent des mers (hydrophiinae) en Océans Indien et Pacifique
  • le barracuda en eaux Tropicales et Méditerranée
  • la pieuvre à anneaux bleus dans les Océans Indien et Pacifique sur les côtes sud est de l’Australie et en Nouvelle Calédonie
  • le poisson pierre dans les zones rocheuses des Océans Indien et Pacifique
  • le fugu, de la famille des poissons ballon
  • le coquillage cônus, il en existe 700 espèces, sorte d’escargot des mers vivant dans les eaux chaudes du globe et principalement dans l'Océan Indien et dans l'ouest de l'Océan Pacifique
  • la baudroie des abysses, vit entre 1.000 et 3.000 mètres dans les profondeurs de l'Océan
  • la méduse boîte

Pourquoi un requin peut-il attaquer l'homme ?

Le requin est un prédateur dont le domaine de prédilection est le nettoyage de cadavres flottants et l'attaque d'animaux malades. Son régime alimentaire ne comprend qu'exceptionnellement les humains, ils n'ont pas l'habitude de consommer les humains, cette nourriture ne fait pas partie de leur menu habituel. L'hypothèse que le requin attaque l'homme pour se nourrir, qui était largement admise voici quelques années, est de plus en plus mise à mal, exception faite du requin tigre qui est surnommé « la poubelle des océans ». L'homme n'est pas un aliment satisfaisant pour des grands requins comme le requin blanc qui ont besoin d'aliments très riches en graisse. Les attaques étant le plus souvent du type « mordu relâché » (attaque qui peut tout de même provoquer de sérieux dégâts), il est difficile d'y voir là une motivation alimentaire.

Néanmoins il faut relativiser, la surpêche et la raréfaction de la nourriture pourraient entraîner une détresse alimentaire chez les requins, les incitant à se rapprocher des côtes, à augmenter leur comportement d'exploration et être plus agressifs. Rentre également en ligne de compte, l'augmentation des rejets de déchets d’origine anthropique à proximité du rivage (décharges, abattoirs, agriculture et aquaculture) peut favoriser les squales à rechercher ces sources de nourriture, d'où le risque d'attaques démultiplié, souvent par confusion avec les proies habituelles.

Les requins sont très sensibles à l'hémoglobine, les substances qui attirent le plus les squales sont les acides aminés (acide glutamique, glycine issue de la chair de poissons) et les amines (bétaïne, triméthylamine issue de la peau ou de l'excrétion des poissons).

La majorité des attaques sont suivies de l'abandon de la proie humaine, il s’agit d'une morsure qualifiée "d'exploration", juste pour tester ; mais elle peut être mutilante et fatale pour cause d'hémorragie. Une attaque n'est pas toujours fatale. En moyenne et dans le monde, sur la période 1990 - 2004, 11 % des attaques non provoquées ont été mortelles.

Pour beaucoup de ces attaques, la mort est imputable en majorité au délai trop long d'intervention des secours, en raison du lieu de l'attaque et de la nature des blessures qui peuvent causer une hémorragie. Le temps de la prise en charge des victimes pour les premiers soins conditionne le pronostic vital. Les progrès dans la prise en charge ont fait chuter le taux de mortalité. Le principe repose sur le « beach treatment » (traitement sur la plage), par la mise à disposition de trousses d'urgence dans les zones sensibles, ayant le matériel nécessaire à une perfusion de remplissage d'urgence, associé à une formation de secourisme spécifique pour les surveillants des plages. Il est suivi d'un traitement antiseptique des blessures, et d'un éventuel traitement antalgique et sédatif sur avis médical. La victime conditionnée et stabilisée est évacuée en milieu hospitalier pour un traitement chirurgical. Le bilan des lésions est réalisé, par radiologie pour rechercher des fractures, des dents de requins. Les plaies sont traitées chirurgicalement. La gravité des lésions dépend de la localisation et de la profondeur des morsures. Les plus fréquentes sont la morsure rapide, souvent bénigne ; les morsures répétées, plus graves ; la morsure unique mais très profonde, mutilante, souvent mortelle. Le taux de mortalité varie entre 10 et 50 % selon les études. La mortalité varie selon l'activité pratiquée : elle est la plus forte chez les surfeurs et véliplanchistes, car ils ne voient pas ce qui se passe sous l'eau pour pouvoir réagir à temps.

Généralement l'attaque proviendrait d'une erreur d'identification ou par curiosité ; cette dernière hypothèse est crédible aux yeux de spécialistes du grand requin blanc comme R. Aidan Martin.

Sur les 470 espèces de requins dans le monde, 30 espèces sont recensées comme pouvant attaquer l'homme. La grande majorité des attaques vient de 4 espèces : grand requin blanc, requin tigre, requin bouledogue et requin océanique ou requin longimane Carcharhinus longimanus.

Une partie des attaques sont concentrées sur les embarcations et non les occupants. Pour les attaques sur les humains, les statistiques ISAF 2015 révèlent qu'elles sont d'abord sur des surfeurs (49 % des cas), puis sur des nageurs (42 %) et enfin sur des plongeurs (9 %). Les attaques en bord de côte, lorsqu'une personne rentre ou sort de l'eau sont très rares.

Types d'attaques de requins

Il y a différentes hypothèses qui expliquent une attaque. Certaines semblent être très probables comme la défense, d'autres font l'objet de beaucoup plus de prudence par manque de données et de preuves. L'espèce doit impérativement être prise en considération car le comportement peut être très spécifique.

Il y a deux catégories d'attaques : celles dites « provoquées », où certains comportements humains favorisent l'attaque, et les autres « non provoquées », dont la raison n'est pas imputable directement à un acte de la victime.
La différence est fondamentale car bon nombre d'attaques pourraient être évitées par une meilleure connaissance du comportement en évitant certaines pratiques : suivre ou harceler ces animaux, un animal sauvage acculé se défendra, les pêcher à la ligne, pêcher en apnée des poissons en leur présence, tenter de les nourrir pour les attirer, mener des actions irréfléchies comme s'amuser à tirer la queue d'un requin, mais également nager tôt le matin ou tard le soir aux heures de chasse des requins, nager dans des eaux troubles ayant une mauvaise visibilité.

L'un des facteurs pour favoriser les attaques de requins consiste à alimenter directement ou indirectement en quantité et sur une même zone des requins. Ceux-ci vont se sédentariser, perdre leur inhibition envers l'homme et s'habituer à recevoir de la nourriture, rentrant alors en état de frénésie alimentaire. Un fort stimulus alimentaire provoque un état d'excitation en groupe qui rend les requins susceptibles de mordre tout ce qui est à proximité (y compris leur congénères). Les morsures sont alors du type « mordu relâché ». Les plongeurs pratiquant du « shark feeding » sont particulièrement exposés mais également les pêcheurs en apnée. Lors d'attaques en Floride en 2001, les plongées visant à nourrir les requins (shark feeding) ont été mises en cause, toutefois ces plongées s'effectuaient au large à plusieurs kilomètres des côtes. En revanche il semble avéré que la cause de la présence des requins à proximité des plages était plutôt due aux pêcheurs amateurs qui opéraient en nombre depuis les pontons.

  • « hit and run » (frappe et fuit), la plus commune : le requin réalise une morsure et, se rendant compte de sa confusion, ne revient pas.
  • « bump and bite » (heurte et mord) : le requin tourne autour de sa victime avant de la percuter puis revient pour de nouvelles morsures.
  • « sneak attack » (attaque éclair) : les morsures de requin surviennent sans avertissement et sont suivies de nouveaux assauts, suggérant un comportement alimentaire agressif.

Le mouvement de morsure des requins se décompose en trois phases : élévation du crâne suivie d'un abaissement de la mandibule ; fermeture des mâchoires au cours de laquelle l'arcade supérieure fait protrusion puis descend tandis que l'arcade inférieure se rapproche ; abaissement du crâne, fermeture des mâchoires qui reprennent leur position de départ26.

La connaissance sur les requins progresse, nous savons aujourd'hui que beaucoup de requins ont une excellente vision. Toutefois, la confusion avec des proies (silhouette humaine évoquant une otarie, un lion de mer ou un phoque, port d'objets brillants comme masques ou bracelets métalliques évoquant des poissons argentés ou calamars) ou la similitude de leurs comportements (tentative de fuite, remontée rapide vers la surface, bras et jambes du surfeur sur sa planche dont le battement provoque des ondes de basses fréquences, assimilées à celles d’un poisson en détresse) pourrait inciter un requin à réaliser une morsure exploratoire ; cependant on peut parler d'erreur d'identification dans la mesure où la technique d'attaque, le plus souvent, n'est pas similaire à celle utilisée avec les proies habituelles : aucun cas d'attaque d'un homme par un requin blanc en Afrique du Sud selon la technique du saut dite breaching n'est connu.

Comme la motivation alimentaire semble être assez marginale, cette hypothèse est confortée par des expériences réalisées sur des objets divers et des requins blancs, elle démontre que les requins réalisent une morsure d'exploration afin d'analyser les objets. En l'absence de membre de préhension, il n'y a que la gueule pour servir à cet effet. De plus, la majorité des « attaques » sont de type « mordu relâché » et semblent donc être plus exploratoires qu'alimentaires.

Une notion également importante est la territorialité notamment chez le requin gris de récif. Cette notion n'est pas encore bien définie et dépend des espèces, comme le requin gris et le requin à pointes blanches de récif. Une violation de l'espace vital entraînera de l'animal un avertissement sous la forme d'une nage très exagérée et saccadée ainsi qu'un abaissement notable des nageoires pectorales. Si la violation de son espace vital continue, la probabilité d'une attaque devient forte. On parle de territorialité mais pas dans le sens géographique, il faut le comprendre dans le sens concurrence. Un requin à pointes noires chassant en présence de requins gris peut être perçu aussi comme une violation de territorialité, tout comme un pêcheur pourra être assimilé à un concurrent.

Top 10 des spots dans le monde les plus infestés de requins

Port St-Johns en Afrique du Sud

  • La Second Beach située à Port St-Johns a beau être une perle de la Côte sauvage au Sud-Est de l’Afrique du Sud, elle traîne également le surnom de plage de la mort. En cause les nombreuses attaques mortelles de requins-Bouledogue qui ont eu lieu dans ses eaux ces dernières années. Ces requins de 3 mètres fréquentent des eaux peu profondes et ne sont pas allergiques à l’eau douce en remontant l’estuaire de l’Umzimbuvu qui se jette dans l’océan Indien.
L’Île de la Réunion
  • Depuis 2011, les requins ont fait une vingtaine de victimes à la Réunion, principalement sur la côte ouest, ce qui en fait l'une des plus dangereuses au monde en termes d’attaques mortelles. Plusieurs raisons : le changement climatique et la hausse des températures des océans ont pu pousser les squales à changer leurs zones de chasse, le rejet des eaux usées dans la mer, la Réserve naturelle marine de 40 km de long juste à côté des plages touristiques de Boucan-Canot, Roches-Noires et Trois-Bassins.
Lagon de Beqa aux Fidji
  • Des eaux translucides, une barrière de corail de 30 km de long, une faune sous-marine digne du meilleur Pixar, le Lagon de Bega accueille une des plus fortes concentrations de squales de la région. Il n'y a pas moins de 8 espèces de requins qui circulent dans le coin. Qu’ils soient à pointe blanche, nourrices, gris, citrons-faucilles, bouledogues, marteaux, ou tigres.
L’île Cat aux Bahamas
  • Les eaux y sont infestées de requins notamment au niveau de sa fosse océanique appelée « Tongue of the Ocean ».
Recife au Brésil
  • La ville de Recife au Brésil est un peu la Grande Motte pour nous en France, avec des immeubles qui bordent une longue plage de sable fin, des parasols et des strings à perte de vue. En 30 ans, la région a enregistré 56 victimes d’attaques de requins, dont 21 ont succombé à leurs blessures. En cause, l’urbanisation galopante qui a fini d’user la barrière de corail qui jadis protégeait la côte.
New South Wales en Australie
  • Il s’agit de la région notamment de Sydney. Depuis qu’on comptabilise les attaques de requins, on n'en dénombre pas moins de 233, dont 61 mortelles. Les mesures prises ces dernières années pour sécuriser au maximum les zones de baignades / surf n'enrayent pas le phénomène, les surfeurs rechignant à se cantonner à des espaces surveillés pour s’adonner à leur sport favori.
L’île Cocos au Costa Rica
  • Il faut 32 heures de navigation depuis les côtes du Costa Rica pour débarquer sur cet ancien repère de pirates, devenu un Eldorado pour les plongeurs. Seule une centaine de visiteurs est autorisée chaque mois à plonger dans ces eaux, ou à arpenter sa jungle. C’est ici que le premier Jurassic Park a été tourné. En matière de créatures préhistoriques, le requin et ses 420 millions d’années n’est pas non plus en reste.
La Californie
  • La Californie apparaît dans le top 5 mondial des régions les plus touchées par les attaques de requins. On en dénombre 120 dont une dizaine fatale. Il arrive fréquemment que des squales viennent vérifier la nature d’objets flottants non identifiés. Ce fut notamment le cas en mars 2017, lorsqu’un kayakiste s’est fait attaquer à plusieurs reprises par un requin-blanc de plus de 4 mètres, venu goûter le plastique de son embarcation.
La Floride
  • En Floride, le requin y est un prédateur redoutable. Ce n’est pas pour rien que l’État se classe premier au palmarès des coins du monde à avoir enregistré le plus d’attaques de requins (778) dans toute son histoire, soit à peu près 3 fois plus que l’Afrique du Sud qui se classe seconde (259). C’est la plage de New Smyrna Beach qui serait selon le National Geographic, la « capitale mondiale des attaques de requins »…
Hawaï
  • Rien qu’en 2016, Hawaï a enregistré 10 attaques non provoquées.

Top 10 des requins les plus dangereux

Il existe plus de 400 espèces de requins dans les mers et les océans, mais seulement quelques-unes sont dangereuses pour l’homme. La grande majorité des requins sont inoffensifs, mais certains sont de réel danger pour l'homme.

Les requins dangereux peuvent être agressifs s’ils se sentent menacés ou s’ils prennent un nageur pour une proie. En moyenne par an, 6 personnes meurent suite à une attaque de requin, ce qui est dérisoire au vu du nombre de requins sur la planète…

Le grand requin-blanc

Requin blanc

Considéré comme le plus grand prédateur des océans, le grand requin-blanc a de quoi faire peur. En effet, il mesure jusqu’à 6 mètres de long et peut peser jusqu’à deux tonnes. Il possède une partie dorsale grise et un ventre blanc.

De tous les animaux existants aujourd’hui, le grand requin-blanc est celui qui possède la mâchoire la plus puissante avec une pression d’une tonne par centimètre carré. Sa mâchoire peut atteindre 90 centimètres de large, sa dentition qui est impressionnante avec 300 dents triangulaires très tranchantes qui peuvent mesurer jusqu’à 75 millimètres de long. Il est le le seul requin à pouvoir sortir sa tête de l’eau pour observer ce qu’il se passe dans son environnement. Ce redoutable prédateur assomme ses proies avant de n’en faire qu’une bouchée ! Et si il raffole des thons, espadons, tortues dauphins et marsouins, il lui arrive également de manger de petits requins. Il n’hésite pas à envahir des cages d’élevage de petits poissons pour remplir son estomac.

Même s’il est le plus souvent impliqué dans les attaques sur l’homme, ce qu'aime ce requin, c'est évoluer dans les eaux peu profondes de presque toutes les mers du globe. Il n’est pas forcément hostile, ses attaques interviennent généralement à la suite d’une confusion : le baigneur est pris pour un phoque ou une otarie. Le grand requin-blanc peut se déplacer sur de longues distances, jusqu’à 10.000 kilomètres, il vit généralement seul ou en couple, jamais en groupe. Sa vitesse de pointe de 50 km/h. Ces éléments font de lui le plus grand poisson prédateur au monde !

Le requin-tigre

Requin tigre

Grand prédateur, le requin-tigre est facilement reconnaissable à sa grande taille (environ 4 mètres de long pour un poids avoisinant les 400 à 600 kilos) et aux rayures qui parsèment son corps et qui sont à l’origine de son nom. Présent notamment dans les mers tropicales des Caraïbes, de l’Océan Pacifique et de l’Océan Indien, ce chasseur nocturne et solitaire est si vorace qu’il a acquis au fil du temps le surnom de : “poubelle des mers”.

Contrairement au grand requin-blanc pour qui chasser l’homme est, la plupart du temps, dû à une erreur de jugement, le requin-tigre, lui, est vraiment redoutable pour les humains. Il se nourrit principalement de tortues, dauphins, dugongs ou vache des mers. En effet, peu sélectif dans ses choix d’alimentation, cet aspect du requin-tigre est bel et bien dangereux pour l’homme. D’ailleurs, depuis plusieurs années, de plus en plus de requins-tigres se rapprochent des côtes afin de trouver de quoi se nourrir, ce qui explique en partie l'augmentation des attaques recensées sur l’homme. Toutefois, s'il est vrai que le requin-tigre peut se nourrir d’hommes, la plupart du temps, ses attaques ne sont pas mortelles et concernent principalement les surfeurs : avec leurs planches, les requins-tigres ont souvent tendance à les confondre avec des tortues. Aujourd’hui d’ailleurs, la ville qui comptabilise le plus d’attaques de requins-tigres est Hawaï connue aussi sous le nom de “paradis du surf”. On peut trouver le requin-tigre dans des zones de baignade fréquentées. Ses dents peuvent causer de sérieuses blessures, elles arrachent, et ne se contentent pas de simplement mordre. Avec ses dents en forme de crête de coq et au bord dentelé, cet animal avale un grand nombre de proies, notamment dans l’océan Pacifique et l’océan Indien.

Le requin-bouledogue

Requin bouledogueAvec ses 3 mètres de long et son museau aplati, le requin-bouledogue est facilement reconnaissable. Le requin-bouledogue est sans contexte le plus dangereux des requins tropicaux pour l’homme dépassant ainsi le requin-tigre !

Si le grand requin-blanc et le requin-tigre sont des espèces pélagiques, le requin-bouledogue lui est un mammifère semi-pélagique puisqu’il évolue principalement en Atlantique et dans toutes les mers tropicales et subtropicales. Il a la particularité de vivre aussi bien en eau douce que dans les eaux salées, il lui arrive de remonter les cours de fleuves comme notamment le Gange, l’Amazone, le Tigre, le Zambèze ou encore le Mississippi. Ce requin très agressif de nature (beaucoup plus que le grand requin-blanc) l’est d’autant plus lors de la période de reproduction qui s’étend du printemps à l’été.

Contrairement au requin-tigre, ses attaques sont souvent mortelles car elles sont d’une violence inouïe ! Il n’hésite pas à secouer puis à déchiqueter sa proie encore vivante. S’il se nourrit de poissons, tortues, oiseaux, hommes, il peut également dévorer d’autres requins et faire preuve de cannibalisme en dévorant des requins-bouledogue. On peut trouver le requin-bouledogue dans des zones de baignade fréquentées. Le requin-bouledogue est le plus souvent à l’origine des attaques en surface sur les surfeurs à La Réunion, au Brésil et en Australie, ou des nageurs. Il aime les fonds peu profonds. En janvier 2019, 75 % d’attaques de requins-bouledogue ont été identifiées au Brésil et 59,1 % en Australie !

Le requin-Mako

Requin mako

Aussi appelé requin-taupe bleu, le requin-Mako mesure environ 4 mètres de long et est de couleur bleu nuit.

Espèce de requins de la famille des Lamnidae. L’espèce est considérée comme étant en danger d’extinction.

On le trouve dans toutes les eaux tropicales et tempérées de la planète, notamment près des côtes. Très rapide, il peut atteindre les 50 km/h sur de courtes distances et est capable de faire des bonds de 10 mètres hors de l’eau.

Malgré quelques attaques, dont deux fatales, non provoquées mettant en cause cette espèce, on peut raisonnablement dire que sa réputation de dangerosité pour l'homme est largement surfaite.

Le requin mako est cependant soupçonné de diverses attaques en novembre et décembre 2010 à Charm el-Cheikh en Égypte : une touriste allemande aurait été tuée par un requin longimane ou un requin mako alors qu'elle nageait dans la mer Rouge devant son hôtel. Ce drame survient après deux attaques contre des baigneurs russes et ukrainiens la semaine précédente.

Le requin-longimane

Requin longimane

Aussi appelé requin-océanique, le requin-longimane se reconnaît facilement grâce à la longueur impressionnante de ses nageoires pectorales, aux pointes de son aileron et de ses nageoires qui sont de couleur blanche.

Il vit dans les eaux profondes des océans tropicaux et des zones chaudes des océans tempérés, au large des côtes. Il est rare de le rencontrer à proximité des plages, ce requin peut s’avérer être un vrai danger pour les victimes d’accidents en haute mer (crashs aériens, naufrages…). Son régime alimentaire est principalement constitué de céphalopodes et de poissons osseux.

Auparavant très nombreux, sa population a aujourd’hui diminué de 70 % notamment en raison du commerce des ailerons pour lesquels il est chassés. Le requin-océanique possède la particularité de chasser avec d’autres espèces comme le poisson-pilote, la dorade coryphène, la rémora ou encore la baleine pilote. Pour attraper ses proies, il mord dans les bancs de poissons puis, ouvre grand la gueule afin d’en attraper un maximum. Il utilise également ses tâches blanches présentes à l’apex de ses nageoires afin d’attirer ses proies. Ces dernières sont captivées par ces étranges taches lumineuses et ne voient plus le requin-océanique car la visibilité est très réduite. En effet, le requin-océanique chasse dans des eaux très troubles généralement à 200 mètres de profondeur !

Le longimane est mal représenté dans les statistiques car il vit en pleine mer, mais on sait qu'il se rassemble rapidement pour attaquer naufragés et accidentés d'avion.

Le requin-taureau

Requin taureau

On retrouve le requin-taureau dans l’océan Atlantique, l’océan Pacifique, l’océan Indien, la mer Rouge ou encore le mer Méditerranée.

En réalité ce requin de 3 mètres de long, qui vit en groupe, s’attaque rarement à l’Homme.

En revanche, lorsqu’il attaque, les blessures peuvent s’avérer très graves.

Son corps est allongé et devient massif avec l'âge, son dos est très arqué, ce qui lui confère une silhouette unique parmi les requins, rejetant la dorsale en position très postérieure.

Son dos et ses flancs sont gris-brun ; son ventre est plus clair, s'approchant du blanc. Le museau est court et pointu, laissant apparaître ses trois rangées de dents effilées et dépassant largement de sa gueule.

Celle-ci est presque toujours béante, ses dents effilées et recourbées lui donnent un air agressif, mais il est néanmoins assez peu agressif envers l'homme.

Il ne faut pas le confondre avec le requin féroce, Odontaspis ferox, très ressemblant mais plus gros et vivant beaucoup plus en profondeur.

Ce squale n'est pas pourvu de vessie natatoire. Il possède la particularité d'avaler de l'air pour compenser ce manque, ainsi, il peut demeurer immobile près du fond sans avoir à nager perpétuellement. 

Le grand requin-marteau

Requin marteau

Le grand requin-marteau est la plus grande espèce de requins-marteaux avec une taille allant de 3,5 à 6 mètres de long. Présent dans tous les océans tropicaux mais également dans les lagons et récifs de la mer Rouge et de la mer Méditerranée.

Comme tous les requins-marteaux, avec sa tête aplatie il en impose, il possède des extensions aplaties sur la tête, ce qui lui permet de prendre des virages très serrés, un atout considérable lorsqu’il chasse !

Un autre élément important est sa couleur gris-brun qui lui permet de se camoufler en utilisant les profondeurs et les reflets du ciel. Ce prédateur chasse essentiellement des poissons, crustacés, céphalopodes, raies, crabes, homards, petits requins notamment des petits requins-marteau. Le grand requin-marteau, lui, craint essentiellement le requin-tigre mais aussi les hommes (du fait de la pêche intensive). Tout comme le requin-tigre, le grand requin-marteau chasse de nuit. Afin de détecter les raies, il secoue sa tête pour capter les signaux électriques qu’elles émettent. Pour les autres proies, il utilise son flair très développé. Une fois la cible localisée, le grand requin-marteau fonce sur elle pour la dévorer ne lui laissant aucun moyen de s’échapper ! Ce requin est très territorial. Ainsi, il peut passer à l’attaque s’il se sent en concurrence avec un baigneur.

Le requin-bordé

Requin bordé

Aussi appelé requin-à-pointes-noires, le requin-bordé mesure environ 2 mètres de long.

Le requin bordé est une espèce de requin de la famille des Carcharhinidae. Il est commun dans les eaux côtières tropicales et subtropicales du monde entier, y compris les eaux saumâtres.  On peut aussi le rencontrer en Méditerranée, près des côtes de Floride, aux États-Unis, ou encore de celles d’Afrique du Sud.

Ce requin n’attaque que lorsqu’il se sent menacé et ne provoque généralement que des blessures mineures étant donné sa petite taille.

Normalement méfiants envers l'homme, ils peuvent devenir agressifs en présence d'aliments et ont été responsables d'un certain nombre d'attaques sur l'homme.

Requins rapides, énergiques chasseurs de poissons, ils sont capables de sauter hors de l'eau pour attaquer des bancs de petits poissons. Leur attitude a été décrite comme « timide » par rapport à d'autres grands requins de la même famille. Jeunes et adultes forment des groupes de taille variable. Comme d'autres membres de sa famille, c'est un requin vivipare ; les femelles portent 1 à 10 petits tous les deux ans. En l'absence de mâles, les femelles sont capables de reproduction asexuée.

Le requin bordé est mis en danger par la pêche commerciale et sportive dans de nombreuses parties de son territoire, car on utilise sa viande, sa peau, ses nageoires et son huile de foie. Il a été classé comme quasi menacé par l'Union internationale pour la conservation de la nature, car son faible taux de reproduction n'arrive pas à compenser la perte due à l'exploitation humaine.

Le requin-bleu

Requin bleuPrésent dans toutes les mers et les océans du monde, le requin-bleu se classe parmi les grands requins, il mesure environ 4 mètres de long.

Les attaques de ce requin à la peau bleue ont lieu le plus souvent au large des côtes, en eau profonde, et près de petits bateaux. A l’instar du requin-longimane. ils attaquant rarement l'homme et n'est pas considéré comme dangereux. Treize attaques ont été recensées (de 1580 à 2012) dont quatre ont entrainé la mort.

Le Requin bleu (Prionace glauca), dénommé également Peau bleue, est une espèce de requins pélagiques très présent dans les océans tempérés à tropicaux de 350 mètres de profondeur à la surface. Ce requin est caractérisé par sa forme très effilée et par la teinte bleue de la partie supérieure de son corps. Sa taille maximale est de l'ordre de 4 m.

Il est présent dans tous les océans et mers du monde dans des latitudes comprises entre 66° Nord à 55° Sud. Ce requin est pélagique mais il peut occasionnellement rester à proximité de la ceinture continentale. De jeunes requins bleu sont parfois observés près des côtes. Il préfère les eaux entre 7 °C et 16 °C mais supporte bien les eaux légèrement au-dessus de 20 °C.

Solitaire, mais pouvant se regrouper temporairement en banc de même sexe, le requin bleu d'Atlantique effectue une migration annuelle des Caraïbes vers les côtes d'Amérique du Nord puis vers l'Europe et enfin l'Afrique avant de revenir aux Caraïbes. Une séparation saisonnière des individus se déroule en Amérique du Nord ouest en fonction des sexes et des tailles des animaux. 

Le requin-gris-de-récif

Requin gris de récif

Aussi appelé requin-à-queue-noire ou requin-dagsit, le requin-gris-de-récif mesure généralement 2 mètres de long et a un corps en forme de torpille qui lui permet de charger ses proies.

Il vit dans les eaux peu profondes à proximité des récifs coralliens, notamment dans l’océan Indien et l’océan Pacifique. Lorsqu’il se sent menacé, ce requin se met à nager de façon exagérée sur le côté afin d'intimider son adversaire avant de passer à l’attaque. Ses attaques ont d’ailleurs lieu le plus souvent contre des plongeurs qui le poursuivent pour le photographier ou contre des pêcheurs sous-marins.

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